L’histoire se déroule en ville. C’est l’histoire d’une rencontre impossible et d’un amour improbable entre un homme toujours pressé et une femme qui rêve dans sa boutique.
Elle rêve d’une autre vie, d’une vie meilleure, d’un autre travail,d’un métier plus intéressant. Elle rêve que l’homme toujours pressé sur son skate-board tombe là, juste devant sa boutique.
Car, elle le sait, jamais il ne s’arrêtera. Avec son look de d’homme d’affaire, son air toujours pressé, il n’est pas du genre à acheter un animal, surtout pas dans une petite boutique comme la sienne. Et elle est triste.
Les jours passent ainsi que l’homme mais jamais rien n’arrête leur course.
C’est l’été maintenant. Il fait chaud dans la petite animalerie où travaille la femme. Elle a bien demandé la climatisation à son patron mais il ne veut pas… trop cher ! Aujourd’hui, il fait plus chaud que jamais, cela lui rappelle ses vacances à Madrid. Les animaux suffoquent dans la petite boutique alors elle décide de sortir les cages sur le trottoir. Il n’y a pas de place pour toutes alors elle fait un roulement. C’est au tour du perroquet d’être sorti au moment où passe l’homme pressé.
-“Quel cul !”
L’homme entend, de surprise, il tourne vivement la tête et…s’affale sur le trottoir. La femme se précipite pour l’aider à se relever.
-“Ça va ? Vous vous êtes fait mal ?”
– “Non, ça va” dit-il en se relevant. “Rien de grave.”
-“Merci pour le compliment” ajoute-t-il avec un petit sourire en coin.
La femme rougit, balbutie et parvient à bredouiller
-“Je n’ai rien dit…”
-“Ah, bon ?”
-“…c’est la perroquet, je..”
L’homme la regarde d’un air dépité, jette un coup d’œil au perroquet qui s’exclame alors :
-“Quel cul !”
-“Je ne sais pas d’où il sort ça” s’excuse la femme en rougissant encore car c’est ce qu’elle dit souvent quand elle le regarde passer devant sa boutique.
L’homme la regarde alors en souriant franchement cette fois.
-“Ah, non, moi j’ai ma petite idée la-dessus…”
-“…” rougit la femme de plus belle.
-“Ça vous dirait de prendre un verre ?”
-“C’est que j’ai du travail, là, mais…”
-“Alors, je vous apporte les croissants demain matin” dit l’homme en remontant sur sa planche. “A demain”
-“A demain…”
Sur une idée de C’est parti mon kiki
una idea says:
20 June 2010 at 21 h 22
nad j’ai beaucoup aimé ton histoire et ton humour ! Bravo
Cam says:
23 June 2010 at 20 h 50
Chouette histoire, chaque mot a sa place, on ne se demande pas du tout ce qu’ils font là. Joli comme tout !