Voici ma 2ème participation au jeu d’écriture d’Olivia Billington. Je dois vous avouer que j’ai été effarée par les commentaires de ma 1ère participation.
D’abord cet article détient le record de commentaires de mon blog, oui, je sais, 10 commentaires ça peut paraitre dérisoire mais pour moi c’est déjà énorme.
Ensuite, j’avais écrit cette histoire juste “comme ça” sans aucune prétention et surtout sans aucune intention de faire un suite. Je ne m’attendais pas à autant de commentaires enthousiastes et je vous en remercie, ça m’a vraiment fait super plaisir. Mais ça m’a aussi fichue la trouille. Est-ce que je serais capable d’écrire une suite à la hauteur de vos attentes ?
J’ai essayé de l’écrire cette fameuse suite mais je n’en ai pas été satisfaite. Vous ne la lirez donc pas. Enfin, pas tout de suite mais il n’est pas exclu que je la termine un jour.
En attendant, j’espère que cette nouvelle histoire vous plaira
Des mots : fort – comprimé (médicament) – durer – conspiration – soigner – circuler – après – souple – certain(s) – autre – mesure – penser – vieux
Une histoire : Voltige
Souple et déliée, elle avançait au dessus du vide, progressant délicatement sur la ligne tendue entre deux grands arbre du parc du château des ses grands-parents. C’était le vieux jardinier qui lui la lui avait installée.
Après l’accident, elle n’avait plus eu goût à rien. Ses parents lui manquait terriblement, douloureusement. De cette douleur qu’on ne soigne pas avec un simple comprimé.
Au plus fort de ses crises d’angoisse, elle allait toujours se réfugier auprès des grands arbres du parc. C’est là que le vieux jardinier l’avait trouvée, un matin, étreignant le tronc du plus gros chêne du parc.
– “Ça ne peut plus durer” lui avait-il dit. “Il faut que tu apprennes que les arbres ne sont pas seulement des racines et des troncs, ils ont aussi des ramures et du feuillage. Et certains ont même de très bons fruits.” avait-il ajouté en croquant dans sa pomme.
Et il lui avait installé la ligne et appris à marcher dessus. Au début, elle avait été réticente mais dès qu’elle s’était retrouvée en équilibre sur cette ligne, ça avait été magique.
Quand elle était là-haut, elle ne pensait plus à rien, elle était une autre, sans commune mesure avec celle qu’elle était en bas.
En bas, elle étouffait sous cette impression folle d’être la proie d’une conspiration qui visait à l’ensevelir sous le chagrin et les reproches.
En haut, elle sentait l’air circuler autour d’elle, emportant tous les miasmes de sa culpabilité de survivante.
– “Tu verras”, lui avait dit le vieux jardinier, ” un jour tu réaliseras que comme cet arbre, tu peux garder tes pieds bien ancrés dans le sol, tout en ayant la tête libre dans le vent.”
En bas, elle n’avait pas compris ce qu’il voulait dire mais ici, en haut, elle sentait confusément qu’il avait raison, qu’un jour elle pourrait penser à ses parents et continuer à sourire. Et même si ce jour n’était pas encore là, elle savait qu’il arriverait. Elle leva les yeux vers le ciel, laissa le vent lui caresser les joues et pour la première fois depuis bien longtemps un sourire venu du plus profond d’elle-même s’épanouit sur son visage.
patchcath says:
11 January 2013 at 1 h 29
une histoire bien tendre!
Olivia Billington says:
11 January 2013 at 15 h 22
C’est une bien jolie histoire.
Oncle Dan says:
11 January 2013 at 15 h 55
Un exercice de funambule !?
marlaguette says:
11 January 2013 at 16 h 43
La tête libre dans le vent… Un rêve !
Adrienne says:
11 January 2013 at 18 h 29
ah! bien, bien! tu as réussi à sortir du contexte médical, bravo, bien joué!
Cricri.s says:
11 January 2013 at 22 h 38
C’est une bien belle histoire !
J’ai un peu participé l’année passée à ce jeu mais faute de temps je ne m’y suis plus essayée.
Bon week-end à toi
Laure says:
11 January 2013 at 22 h 51
J’aime beaucoup cette poésie, ce souffle de liberté qui se dégagent de ton texte très joli. bonne soirée
valentyne says:
12 January 2013 at 12 h 09
Un nouveau départ pour ton personnage j’aime beaucoup la phrase “En haut, elle sentait l’air circuler autour d’elle, emportant tous les miasmes de sa culpabilité de survivante.” qui me semble très juste
ceriat says:
13 January 2013 at 13 h 11
Voilà un exercice de funambule réussi. Je persista à dire que tu as du talent et que tu devrais le développer. Cela se sent à ta manière de placer tes mots avec légèreté et finesse.
Cato says:
13 January 2013 at 13 h 50
Si tu continues encore comme ça, tu vas exploser le nombre de commentaires ! Tu es sacrément douée avec les mots.
mariessourire says:
13 January 2013 at 23 h 12
Une bien jolie histoire qui se termine avec une note d’espoir et un sourire, tout ce que j’aime !
belle belle semaine à toi !
mille bises
sourire
Jean-Philippe says:
15 January 2013 at 7 h 29
Eh bien ! Me voila scotché !
Sur Cloudbraining, tu nous parlais d’écriture mais c’était secret… Je découvre maintenant tout ton talent et je suis vraiment fier de t’avoir connue.
PS : Continue à prendre le train !
PS : Non, dès que je peux arrêter le train, j’arrête ! Mais ça ne m’empêchera pas de continuer à écrire.
Bénédicte says:
15 January 2013 at 12 h 33
Eh bien ça donne envie de connaître la suite. C’est joliment écrit.
Gino says:
16 January 2013 at 7 h 30
Superbe histoire avec une belle prise de conscience en conclusion. Bravo!