Voyage vers une île déserte. Et si vous partiez vers une île déserte? Qu’emporteriez-vous dans vos bagages: livres, objets, musique…? Combien de temps y resteriez-vous? Vivre seul: un cauchemar ou une chance? Y a-t-il une histoire, un film qui vous ait marqué? Comment imagineriez-vous cette île? Qu’est-ce que vous y feriez?
C’est la question à 100 sous Chrys et Zaza.

En ce moment, si je partais sur une île déserte, je n’y emporterais pas grand chose : un couteau suisse, un maillot de bain, une serviette et quelques vêtements de rechange. Je m’y emporterais, moi, et c’est déjà un gros bagage…

S’enfuir, et après ?
Revivre à peu près
Les mêmes choses qu’on fuit ?

S’en aller ailleurs,
Passer l’équateur
Et se croire à l’abri.

Le monde est sans bout.
Le centre est partout.
Notre ombre nous suit.

S’enfuir et, toujours,
Les chagrins d’amour
Durent toute une vie.

Partir en courant,
Echapper au temps,
Découvrir un ciel.

Aller sans valise,
Sans idée précise,
Seul’ment se faire la belle.

S’enfuir, et alors,
C’est l’aéroport,
L’achat d’un billet.

Aussi loin qu’on va,
On part avec soi,
On ne s’oublie jamais.

Se mettre à l’écart,
Ne plus rien savoir
Du monde où l’on est,

Laisser en arrière
Les idées amères,
Les projets qu’on a faits,

Se cacher si loin
Que jamais quelqu’un
Puisse nous retrouver,

Se perdre vraiment
Comm’ sur l’océan
Les anciens voiliers.

Le monde est sans bout.
Le centre est partout.
Notre ombre nous suit.

S’ enfuir et, toujours,
Les chagrins d’amour
Durent toute une vie.

(Chanson de M. Sardou)

Je prendrais aussi un livre “L’homme qui voulait être heureux” de Laurent Gounelle ainsi qu’un carnet et un stylo, j’aime tant écrire sur du papier, je ne le fais plus assez depuis que je travaille…

Je voudrais partir sur cette île pour me ressourcer, me (re)trouver. Ne me préoccuper que de moi…que mes actes n’aient de conséquences que pour moi et n’affectent pas les autres, ne plus courir, ne plus avoir de responsabilités, ne plus risquer de décevoir ou de faire de la peine à ceux qui m’entourent.
Mon île serait faite de silence et de calme, la brise serait calme et la température agréable. Elle regorgerait de fruits et sources d’eau douce.

Je passerai mon temps à me baigner, marcher sur la plage, contempler la mer, le ciel ou le soleil couchant, explorer l’île, écouter le bruit des vagues et rêver… Je prendrais mon temps. Je m’essayerais à l’écriture.
J’y passerai le temps qu’il faut, le temps de, comme dirait John McLane, « faire le point avec mes doigts de pieds »

Et (peut-être que) quand je rentrerai, je mettrai de l’ordre dans ma vie,
je n’aurai plus peur d’être qui je suis,
je serai libérée du passé et confiante en l’avenir,
je ne serais plus cette bombe à retardement qui d’exploser (d’imploser) à n’importe quel moment au risque de tout détruire autour d’elle.